Vaste système de tourbières ombrophiles intactes de haute altitude, le site est partiellement boisé (surtout avec des épicéas communs Picea abies) et parsemé de plusieurs petits lacs et d’une rivière sinueuse. Dans ce paysage ondulant, l’on trouve aussi des tourbières sur les terrains en pente, alimentées par les fortes précipitations, au milieu de zones et de pics plus secs. La rivière est protégée contre tout développement hydroélectrique. Le site accueille 130 espèces d’oiseaux dont 70 s’y reproduisent régulièrement. On y a recensé plus de 331 espèces de plantes vasculaires et 370 espèces de champignons, certaines étant menacées au plan national. La moule perlière d’eau douce Margaritifera margaritifera, en danger au plan mondial, et la loutre d’Europe Lutra lutra sont présentes dans le site. La région joue un rôle important pour la maîtrise des crues et l’on y pratique l’élevage, la chasse, la pêche, des activités récréatives et la cueillette de baies. Il y a plus de 1000 ans, le site était voué à la production d’acier à partir du fer des marais et l’on peut encore y voir plusieurs bas‑fourneaux. L’utilisation du charbon de bois comme combustible et le déboisement associé sont sans doute responsables de l’engorgement d’eau qui a contribué à la formation des nombreuses tourbières que l’on trouve aujourd’hui dans la région.