Ce site est un complexe de grandes tourbières dominées par des mousses Sphagnum avec de petits cours d’eau, des mares, des lacs, des zones de plage basses et des îlots, des récifs, de grandes étendues intertidales et un système de lagunes d’eau saumâtre. Différentes communautés végétales longent le littoral, des pentes herbeuses riches aux vasières. Certaines des petites mares ont des ceintures de prêle des rivières Equisetum fluviatile et de laîche en ampoules, Carex rostrata. Dans les eaux peu profondes dont la superficie est étendue, l’on trouve de vastes herbiers à zostères Zostera. Très productif et situé sur des voies de migration cruciales pour les oiseaux d’eau, le site est d’importance internationale pour de nombreuses espèces lors des migrations de printemps et d’automne. Des espèces menacées au plan national telles que le macareux moine Fratercula arctica, le fuligule milouinan Aythya marila et le combattant varié Philomachus pugnax y nichent. La région est particulièrement connue comme l’un des sites d’hivernage les plus septentrionaux des cygnes chanteurs. Par ailleurs, le site est important pour la stabilisation du littoral et l’on y trouve des vestiges archéologiques et historiques. Les principales activités humaines sont l’agriculture, l’élevage de bétail, la pêche, la chasse, le tourisme et la cueillette des mûres des marais. La plupart des habitats du site ont été cultivés ou endommagés par le drainage ailleurs dans la région.